Focus sur les photographes de Com2Grenoble

Oct 21, 2021 | Portrait de Com'

Annie Frénot

Je suis venue à la photographie par passion. Auparavant, j’exerçais un métier fort différent, puisque j’étais experte-comptable. Depuis mon adolescence, j’ai toujours aimé photographier. Je gardais ainsi la trace des moments heureux ou importants.

Par la suite, j’ai fondé une entreprise d’infographie. En parallèle de cette activité, j’ai suivi un cursus diplômant, à distance. Chaque mois, pendant trois ans, je devais réaliser un exercice « photo ». Cela m’a permis d’expérimenter une grande variété de genres (portrait, photo de rue, photo en basse lumière etc..) et d’identifier ce que j’aimais particulièrement faire.

Quelles prestations proposes-tu à tes client(e)s ?

Je suis photographe pour entreprises. Je réalise donc les prestations, dont elles ont besoin pour leur communication.

Il s’agit principalement de portraits (chef(fe) d’entreprise et salarié(e)s), mais aussi de reportages-métiers et de photographies de produits. J’affectionne particulièrement les univers industriels : j’admire l’ingéniosité humaine, sous toutes ses formes. Elle transparait au sein de chaque organisation. Mon métier me permet aussi de renouer avec le monde de l’entreprise.

Et plus précisément ?

J’ai la chance d’être toujours bien accueillie en entreprise. La visite d’un(e) photographe permet aux professionnel(le)s d’oublier leur quotidien, le temps d’un shooting. Ensemble, nous avons le même objectif : réussir le meilleur cliché possible et valoriser une équipe ou promouvoir une nouvelle activité.

J’aime aller à la rencontre de différents publics. Je trouve toujours « du beau à montrer », en photographiant une personne, passionnée par son métier.

Quelle est ta réalisation préférée ?

Je viens de réaliser une série de portraits d’entrepreneures à la Villeneuve (38). Cela m’a permis de rencontrer un grand nombre de femmes inspirantes.

L’exposition « De-venir » sera proposée dans différents espaces isérois (GEM – Grenoble Ecole de Management, au festival européen de l’image à Sassenage, à la fête de la science du CEA (en version allégée) et bien sûr à la Villeneuve etc.).

À l’occasion de cette exposition, j’ai collaboré avec une chercheuse en sciences humaines. Une première pour moi ! Séverine Le Loarne – Lemaire recueillera les retours des visiteurs/visiteuses dans un questionnaire, afin d’alimenter ses travaux scientifiques (un QR code leur sera proposé).

Comment vois-tu l’évolution de la photo, en tant qu’outil de communication ?

La photographie connaît aujourd’hui une véritable révolution, tant dans les usages que de par ses acteurs. Le nombre de photos utilisées en communication a explosé, la durée « d’exposition » d’un cliché est de plus en plus réduite. Simultanément, le besoin en visuels s’accroît. Cette tendance est-elle soutenable ? 

Je crois qu’il serait bon de revenir à une communication raisonnée : une sobriété photographique, alliée à une sobriété numérique.  Privilégier le sens à la quantité me semble indispensable.

Les entreprises auront toujours besoin d’un(e) photographe afin de communiquer avec des visuels de qualité.

Aujourd’hui, le métier de photographe devient de plus en plus technique. Et pourtant, les qualités relationnelles des professionnel(le)s de l’image restent essentielles pour réaliser une belle photo…

Jean-Marc Blache

Lorsque j’avais 16 ans, mon papa et mon oncle m’ont expliqué comment fonctionnait un appareil photo. J’ai très vite compris que la photographie pouvait me permettre de m’exprimer, de proposer mon propre regard sur les choses et sur les gens.

Le travail des Hommes, leur savoir-faire et leur histoire sont autant de mondes à découvrir et à mettre en lumière. La photographie permet de partager tous ces instants.

Quelles prestations proposes-tu à tes client(e)s ?

J’essaie d’apporter une vision extérieure aux entreprises, avec lesquelles je travaille.

Mes portraits de décideurs et mes reportages industriels mettent en valeur « ceux et celles qui font ». J’aime photographier les personnes, l’expression des savoir-faire, les réalisations architecturales.

Quelle est ta réalisation préférée ?

Je n’ai pas de préférence en termes de photographie. J’aime le contact et tente de magnifier les valeurs des sociétés, avec lesquelles je collabore.

Au travers de mes images, je m’efforce de transmettre mes convictions personnelles : authenticité, goût du travail et respect.

Et plus spécifiquement ?

Je travaille « à l’ancienne » en favorisant les belles lumières et LE bon moment à capturer, plutôt que le travail sur ordinateur.

Mon objectif constant consiste à réaliser une image unique, pour mes client(e)s. Elle racontera une histoire, un moment, un instant. La force de ce cliché sera de s’exprimer sans fioriture, ni artifice. C’est peut-être cela « l’âme » des bonnes photographies. C’est du moins, ce que je recherche.

Comment vois-tu l’évolution de la photo en tant qu’outil de communication ?

Aujourd’hui, tout le monde se dit photographe. Chacun(e) utilise son smartphone, sans se soucier du sens de lecture, de la symbolique des couleurs, ni même du cadrage.

Or, les belles lumières, le bon moment et un certain regard feront toujours la différence. Je suis convaincu que les organisations continueront de vouloir partager leur identité, via la photographie professionnelle et/ou la vidéo.

Sur un site internet, un document de présentation ou encore des tirages de décoration, la présentation des (vrais) « gens qui font » aura toujours un impact positif sur l’image de l’entreprise. C’est en cela que je crois et que je m’engage.

Edyta Tolwinska

Mon père m’a initiée à la photo, lorsque j’étais enfant. Je me souviens qu’à cette époque, nous transformions notre salle de bain en laboratoire !
Par la suite, j’ai obtenu le diplôme en photographie de l’Académie des Beaux-Arts de Lodz, ma ville natale en Pologne. J’ai également bénéficié d’une bourse de l’État Français pour rejoindre l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon.
Autrefois, j’ai beaucoup pratiqué la photographie argentique. Avant mes études en Pologne et pendant longtemps, j’ai même possédé mon propre labo photo. Quel bonheur de me retrouver seule face à la magie des sels sur le papier sensible !

Quelles prestations proposes-tu à tes client(e)s ?

Depuis 2007 je travaille à mon compte. J’interviens sur de multiples projets pour les entreprises, les agences de communication ou les institutions locales.
Dans mon travail, je recherche toujours la diversité, voire le challenge. Il y a cinq ans, j’ai passé l’examen théorique ULM, afin de devenir télé-pilote de drone. Mon objectif : répondre aux larges besoins de communication visuelle de mes client(e)s.
Je réalise des portraits ou des photoreportages, dans des environnement très variés (industrie, commerce, bâtiment, évènementiel, etc.). Je prends également des photos d’architecture et de produits (en studio).
La partie post-production est importante dans mon métier. C’est pourquoi, je procède très souvent à des retouches créatives ou à la réalisation de montages.

Quelle est ta réalisation préférée ?

J’aime particulièrement aller « à la rencontre de l’autre ».
Dans le cadre d’un chantier ou d’une usine, je côtoie des personnes peu habituées à travailler avec un(e) photographe. J’ai alors grand plaisir à nouer le dialogue avec elles. Je m’efforce de les « apprivoiser », de les guider et surtout de les comprendre.

Et plus précisément ?

Passionnée par la lumière, autant que par la découverte de l’autre, je dirais même que je provoque la rencontre.
J’aime travailler les portraits au sens large. Je choisis un cadrage serré ou photographie la personne dans son environnement privé ou professionnel. Je valorise alors son activité ou sa famille.
J’ai à cœur de faire cohabiter et de mettre en lumière plusieurs composants : les personnes et les éléments, l’histoire et l’identité, le patrimoine et l’origine.

Comment vois-tu l’évolution de la photo en tant qu’outil de communication ?

La photographie propose le contenu très rapide. Elle constitue la première lecture d’un support de communication. L’impact d’un visuel est instantané. Il peut être particulièrement puissant et il ne requiert que peu d’effort de la part des publics. C’est pourquoi de plus en d’images sont fabriquées et diffusées.
En proposant des médias exclusivement basés sur l’image, les plateformes émergentes créent de nouveaux usages. Addictive pour les consommateurs/consommatrices, cette pratique génère de nouveaux défis à relever pour les marques et les médias sociaux.
Quant à la photo immersive (dans laquelle l’angle de prise de vue dépasse les 180°), elle procure encore davantage de narration. Très en vogue actuellement, elle va constituer un nouveau support, lié à l’animation simple ou au contenu 360°.
En tant que photographes, je pense que nous sommes plus libres qu’auparavant. Même si chacun(e) prend des photos aujourd’hui, les professionnel(le)s de l’image disposent de nombreux outils technologiques (images embarquées, caméra GoPro, applications diverses etc.) pour créer des images de qualité.
La photographie continuera de participer à la stratégie de communication (digitale notamment) et de contribuer à faire passer des messages aux cibles communicationnelles.

Propos recueillis par Hélène Champetier-Gusella