Com’à Table du mardi 27 février 2018 // GEM – Grenoble
Comment accrocher ou susciter l’intérêt de son boss au détour d’un couloir ?
Comment donner envie d’investir sur un projet le temps d’un trajet en ascenseur ?
Comment convaincre un jury que vous êtes le collaborateur idéal pour cette mission lors d’un entretien d’embauche ?
Ou bien encore, comment réussir le prodige de capter l’attention d’une trentaine de communicants affamés pendant l’heure du repas ?
Qui n’a pas rêvé de captiver son interlocuteur en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ?
C’est tout l’art du pitch : communiquer l’essentiel, faire adhérer à une idée et laisser une trace de ce contact, le tout en moins de deux minutes !
Et c’est avec une énergie sans faim fin que Véronique Girod-Roux, experte marketing et communication auprès d’incubateurs et de start-up, a livré aux convives les clés d’un pitch réussi en toutes circonstances.
La recette : un bon mijotage
S’il est d’une durée très courte, le pitch ne déroge pas à cette règle : il doit être travaillé, préparé, pétri, bien levé pour être bien servi. Une préparation soignée et de l’entraînement sont indispensables.
On ne fera pas non plus d’économies sur les ingrédients, parmi lesquels :
– provoquer l’intérêt pour attirer l’attention,
– être concret, ne pas utiliser de jargon,
– décrire sa propre proposition de valeur,
– formuler clairement son besoin : une demande, des attentes.
Rédiger son (ou ses) pitch(s) – selon la cible ou l’objectif- est un exercice qui permet également se s’interroger, de se positionner soi-même au cœur de son projet ou de son objectif, selon le vieil adage de Monsieur Boileau : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »
Soigner le dressage
Bien pitcher s’exprime aussi par le corps, avec une attitude positive et dynamique , un regard franc et droit à son interlocuteur.
Enfin, parce que le pitch doit avant tout susciter la curiosité, l’intérêt et idéalement l’adhésion, il doit alors se terminer par la formulation d’un engagement commun : un prochain échange plus nourri par exemple.
Véronique Girod-Roux a, à l’évidence, réussi à convaincre la tablée de l’intérêt et de l’importance de cet outil de communication. Tel un amuse-bouche communicationnel, c’est la qualité du pitch qui saura mettre en appétit votre interlocuteur.
A entendre les commentaires et questions de la salle en fin de repas conférence, nul doute que chacun aura trouvé, à l’occasion de ce Com’à Table, un écho à ses expériences ou situations professionnelles ou personnelles. Une mise en pratique que les participants pourront rapidement tester grâce à la fiche méthodologique proposée par Véronique en fin de séance.
Sophie Pruvot
© Photos : Hélène Champetier-Gusella