Rencontre avec OUR(S), le média de la communication en AURA

Sep 27, 2023 | Midis de la Com', Partenariat, Retour sur

« Une histoire collective », c’est ainsi que Mathieu Ozanam, rédacteur en chef et co-fondateur d’OUR(S) relate sa création en 2020. Issu de l’ancienne rédaction d’Intermédia (disparu en juillet 2019), il s’associe à un collègue du service commercial et deux autres acteurs des médias. Ensemble, ils réfléchissent à un nouveau support, destiné à un lectorat professionnel. Le 21 février 2020, le site d’OUR(S), le média de la communication en Auvergne-Rhône-Alpes est en ligne. Son nom est, bien entendu, un clin d’œil à la rubrique citant les journalistes ayant participé à la fabrication d’un journal. Il fait aussi référence à l’ouvrier typographe tournant, tel « un ours en cage » dans l’imprimerie. Accueilli(e)s par l’entreprise CORYS, les membres de Com 2 Grenoble ont partagé leur petit déjeuner avec Mathieu Ozanam. Rencontre avec un homme de presse passionné.

OUR(S), un modèle économique mûrement réfléchi

Associé à Julien Servant (Directeur du développement), Mathieu Ozanam souhaite s’adresser à l’ensemble des communicant(e)s de la région AURA (env. 30 à 40 000 personnes, selon leurs estimations). OUR(S) se donne pour mission de suivre, dans la durée, le parcours de certaines personnalités : des étudiant(e)s aux confirmé(e)s, en passant par les prestataires et les agences de communication.

Composée de 8 personnes, l’équipe propose un large bouquet de services. Car, si OUR(S) est un média du web, il a immédiatement été doté d’une version print. « Il s’agit de la seconde jambe de l’ours » déclare son rédacteur en chef, en référence au logo du média. La revue parait ainsi cinq fois par an : en quatre publications trimestrielles et le hors-série « Constellations ». Cette version papier constitue « un objet noble de 76 pages, travaillé avec des illustrations » ajoute-t-il. La rédaction y explore les nouvelles tendances et traite des sujets transversaux et « d’inspiration ». Elle cherche avant tout à procurer « un plaisir de lecture » à ses abonné(e)s.

Troisième jambe d’OUR(S), des événements originaux complètent son offre de services. Le jeune média organise des trophées annuels, tels que les OURS de la com’ ou des rendez-vous matinaux, destinés à rencontrer son futur lectorat. Tandis que Pile-Poil, l’émission mensuelle de sa chaine YouTube, donne la parole à une personnalité de la communication et du marketing en Rhône-Alpes.

« Ne pas tout sacrifier au temps court, penser dans la durée »

Grâce à sa newsletter gratuite (mais partiellement accessible), la rédaction identifie immédiatement les sujets plébiscités par ses lecteurs et lectrices. Elle n’abandonne pas pour autant les sujets moins « cliqués ». Car comme en librairies, le journalisme compte des best et des long sellers.

Les premiers – brèves d’actualité ou « articles chauds » – perdent tout intérêt 24 h après leur publication. Les seconds s’inscrivent dans le temps long. « Ils constituent un fond d’articles qui contribuent progressivement au référencement du média en ligne » analyse Mathieu Ozanam, qui revient sur le cycle de vie d’un article.

Rédigé la veille ou deux jours avant sa parution, le rédactionnel est automatiquement publié, à 8 h, sur le site web d’OUR(S). Il est ensuite partagé le matin sur sa page LinkedIn, suivie par plus de 18 000 followers. L’article réapparait ensuite dans la newsletter de 16 heures, lors d’une probable pause (gourmande ou studieuse) des professionnel(le)s de la communication.

Privilégiant le « temps long », la rédaction invite les communicant(e)s à lui adresser toutes sortes d’informations (« chaudes ou froides »). Elles serviront à nourrir les dossiers de la revue, travaillés jusqu’à 9 mois avant publication. Un exemple ?  « Traverser un redressement judiciaire : comment communiquer ? ». Quant au dossier de la prochaine revue du média, il portera sur la communication Business to Business.

Par ailleurs, le média de la communication en Auvergne-Rhône-Alpes réfléchit à de nouvelles offres d’abonnement. Cette nouvelle grille pourrait tenir compte du nombre de personnes dans l’organisation et/ou des typologies de cibles : indépendant(e)s, agences ou entreprises. « Les codes se partagent, analyse Mathieu Ozanam, c’est une bonne nouvelle en soi et OUR(S) suscite de l’intérêt ».

Last but not least, le média vient de lancer BEOURS. Destiné à ses abonné(e)s, « ce club vise à fédérer et développer les liens entre les professionnel(le)s de la communication ».

L’objet d’une nouvelle rencontre avec Com 2 Grenoble ?

Hélène Champetier-Gusella

https://www.ourscom.fr/