L’association Alpesolidaires, en partenariat avec le Bon Plan a organisé le mardi 25 mai une soirée autour des enjeux et spécificités de la communication dans le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS). Pour les structures présentes, il s’agissait également de partager des outils et des pratiques pour mettre en œuvre leur stratégie de communication. Parce que curieuse et bénévole d’une association, j’ai pris beaucoup de plaisir à participer à ce beau moment d’échanges et d’enseignements !
Être visible, être connu et reconnu par ses publics comme par ses partenaires, réputation, trouver des financements, recruter des bénévoles… voici quelques enjeux pour le secteur l’économie sociale et solidaire (ESS) dans lesquels la communication joue un rôle clé. Et si tous les acteurs en conviennent, la réalité est toute autre. Faute de temps, faute de budget, faute de compétences en interne…
De plus, le secteur de l’ESS n’est pas homogène. Il inclut cinq types de structures comme des associations loi 1901, des fondations, des mutuelles, des coopératives et des entreprises commerciales d’utilité sociale. Selon la dimension de la structure, les enjeux comme les moyens de communication ne sont donc pas les mêmes. C’est là tout l’intérêt de la soirée organisée par l’association Alpesolidaires. Elle a réuni 5 structures sans moyens de communication, 11 avec un peu de moyens et 3 disposant d’un budget alloué. Si « inégalité » de moyens, ils ne sont pas insurmontables…et cela commence par une réflexion préalable à la construction de sa stratégie de communication
Communication et ESS : les mêmes fondamentaux
Ces fondamentaux ont été rappelés dans un premier temps par Anne Françoise Bonne (Le Bon Plan) insistant sur la définition en amont d’unestratégie de communication (pourquoi, pour qui, comment, avec qui, quand…), de son évolutivité et qui demande du temps !
J’ai complété pour ma part sur trois aspects. Avec peu de moyens, il faut prioriser les actions ou « Garder l’humilité de ses moyens » (joliment reformulé par Agathe Pain, chargée d’animation de réseau ESS pour Alpesolidaires). D’autre part, l’importance de faire un bilan de ses actions avec en tête une démarche KPI. Et enfin, j’ai souligné ce qu’est à mes yeux la force des structures ESS : des valeurs d’actualité et un réseau propice à la mutualisation des actions.
Après ces rappels, la soirée s’est poursuivie avec le témoignage de Damien Bouevin (Le Biolab Nemeton Grenoble) en matière d’usage des réseaux sociaux. Un bon partage d’expérience sur l’usage d’Instagram et des mèmes, dans le cadre d’une stratégie orientée vers les 18-25 ans. Ici aussi, un conseil qui vaut pour tous : s’inscrire à un réseau et y être actif régulièrement.
Autre partage de bonnes pratiques cette fois-ci concernant le référencement. Charline Lombardo (PROBESYS) est intervenue pour donner quelques conseils en matière de référencement naturel (ou SEO) comme veiller aux libellés de ses url, aux descriptions des images, aux choix des mots-clés, aux méta-descriptions, à la vitesse de chargement de son site.
Les temps forts de la soirée restent les échanges d’expériences en sous-groupes. Durant deux fois 15 minutes, nous avons discuté autour de réussites et difficultés. A titre d’exemple, j’ai appris l’un des écueils de certaines associations : le départ du stagiaire et avec lui ou elle, le casse-tête pour retrouver mots de passe et autres données… Une solution a été proposée : établir des documents de passations ! Les groupes ont également partagé des outils pour créer des visuels (comme Canva) ou éditer des newsletters (😉) ainsi que des astuces (comme utiliser Linktree pour ajouter plusieurs liens sur Instagram).
J’ai beaucoup apprécié ces échanges…et cette occasion de rappeler que la communication ne s’improvise pas. Elle demande réflexion, planification, continuité et régularité.
Rédaction : Bouchra Benteta